EDITO
LOI A.S.V : EDITO A L’USAGE DES FINANCEURS.
Je sais, cela fait un peu prétentieux. Mais dedeux choses l’une : soit le financeur saitcomment prendre le bon bout de cette Loi d’Adaptation de la Société au Vieillissement (et sa tentation pourrait être de minimiser les impacts possibles que les décrets vont avoir sur lui), soit il ne sait pas ou sait moins (et la pédagogie peut contribuer à l’orienter). La Loi A.S.V., même si elle n’est pas une grande Loi d’orientation, faute de moyens, est un texte qui pose la prévention comme un facteur de « prendre soin ». Protéger plutôt que soigner. Si les financeurs s’approprient cette mesure, cela peut profondément modifier leurs comportements.
L’APA est trop souvent une mesure financière et administrative, sujette à calcul par le Département ou par le bénéficiaire. Introduire une part suffisante de prévention dans l’APA, c’est définir une politique gérontologique qui prend en compte les besoins sociaux de la personne fragile, son environnement (son domicile, sa ville, les services de proximité…) et les besoins / ressources des aidants proches. La prévention, par exemple, c’est l’intervention des aides à domicile pendant l’hospitalisation du bénéficiaire pour contribuer à la qualité de son retour ; la lutte contre l’isolement ; l’aide au répit des aidants ; la revalorisation de la personne fragile par la reconnaissance des savoir-faire et des potentiels plutôt que la substitution aux déficits de la perte d’autonomie… Autant d’actions qui donnent du sens aux fonctions d’intervenants à domicile. Autant d’actions qui donnent du sens à l’intervention sociale et citoyenne « hors marché » car il faut investir sur la prévention pour mesurer, à moyen terme, les bénéfices pour les personnes accompagnées et pour les comptes des financeurs !
D. VILLA
Directeur Général